Liège et Chaussure

Si nous connaissons le bouchon des bouteilles de vins, la semelle compensée, l’isolant dans la construction ou le flotteur pour la pêche, nous ne l’imaginons pas sous nos pieds dans le montage de nos chaussures. Et pourtant depuis des siècles, le liège a été employé comme semelle pour protéger les pieds du froid et de l’humidité. Dans la fabrication mécanisée des chaussures, on utilise le liège pour garnir le remplissage. Le liège est un bon isolant, il facilite les échanges thermiques avec l’extérieur et le façonnage de l’empreinte du pied sur la première.

Le liège est utilisé soit :

Semelle de liege aggloméré

Naturel Pur : C’est l’idéal pour faciliter les échanges thermiques. Il s’agit alors de planchettes généralement en 300×100 mm d’épaisseurs variables suivant le besoin final. Il est fabriqué en enlevant la croûte et la mie du liège et en ne conservant que la partie la plus noble.

Alienatur : photo plaque liege aggloméré

Aggloméré avec liant gélatine animale : Il a des qualités proches du liège naturel pur. La gélatine est un liant animal fait à base d’os ou de peau qui laisse passer l’air, elle respire et donc absorbe la transpiration.

Alienatur : photo images liege aggloméré Aggloméré avec liant polyuréthane : Il a certes des qualités de malléabilité et d’isolation, mais qui freine la respiration du pied. Le polyuréthane est un liant chimique qui entoure le grain et ne lui permet pas de laisser passer l’air, « il piège le grain ».

Si d’apparence les lièges agglomérés composés d’un liant chimique ou animal se ressemblent, il n’ont pas pour autant les mêmes propriétés. Le coût de fabrication avec la gélatine est plus élevé, d’autant plus que la proportion de liant atteint 25 %, contre seulement 13 à 15 % dans le cas du polyuréthane.

Schema semelle de chaussure en liège Schema semelle en liège aggloméré

Merci à Alain Madec pour l’autorisation d’utiliser ses croquis et surtout consultez ses ouvrages  :
« Petit Traité de haute cordonnerie » et « Chaussez, chausseurs »